Projets mis sur pied par les jeunes ministres de l’environnement

La pollution océanique

par Megan Poulin - juin 8, 2021

Nous entendons souvent parler des sacs qui tuent les tortues, des pailles qui tuent les poissons et du plastique que l’on retrouve dans les estomacs d’animaux marins. Tandis que ces images nous troublent, il y a plein d’autres choses polluantes qui détruisent la vie océanique dont nous n’entendons presque pas parler.

Voici les principales causes de cette pollution :

🏭 Beaucoup d’industries rejettent leurs déchets chimiques qui sont nocifs tel que le plomb, le mercure et les sulfures dans les sources d’eau.

💊 Le traitement des eaux usées ne peut pas être parfait et certaines traces d’anti-inflammatoires sont encore présentes à la fin du processus d’assainissement.

🌽 L’eau de pluie transporte les herbicides, les pesticides et les engrais utilisés lors de la production agricole jusqu’à une source d’eau.

🚢 On retrouve du carburant à certains endroits à cause des bateaux et des incidents maritimes.

🔊 Les sonars, radars et installations pétrolières émettent des ondes sonores qui peuvent perturber les animaux qui se déplacent à l’aide de l’écholocation comme les dauphins.

Cette pollution amène des conséquences négatives à nos océans.

Quelques idées de solutions…

  1. Réduire: éviter les produits à usage unique, par exemple, les bouteilles d’eau, les pailles et les masque jetables.
  2. Réutiliser et récupérer apporter ses propres contenants (tasses de café, plats, pailles réutilisables, ustensiles, etc. ).
  3. Refuser: les pailles.
  4. Composter: encourager les épiceries zéro déchet.

Comment le plastique se rend-il dans l’océan?
Les façons les plus évidentes sont lorsque les gens laissent leurs déchets sur la plage avant de la quitter et lorsque les personnes sur les bateaux jettent leurs déchets à l’eau, mais il y a deux autres raisons principales que la plupart des humains ignorent.
En effet, lorsque le tri des matières résiduelles est mal fait et que le plastique se retrouve avec les déchets, celui-ci est souvent emporté par le vent jusqu’à un cours d’eau puisque le plastique n’est pas dans un centre de tri où il devrait être, mais bien dans un dépôt à déchet extérieur. Nous pouvons aussi observer ce phénomène lorsque des « sacs de sacs » ne sont pas faits.
De plus, plusieurs produits hygiéniques et cosmétiques comme le gel de douche et le shampoing contiennent du microplastique qui n’est pas visible a l’oeil nu. Il se rend dans les sources d’eau, à la fin de son trajet, puisque nous utilisons beau-coup de produit qui en contiennent du microplastique en même temps que nous utilisons de l’eau (exemple: quand nous prenons une douche). Le microplastique sera par la suite drainé et amené à une source d’eau.

Sources: Oceanium, Marmax.fr, Greenpeace, Radio canada.

Quelques initiatives prises par le gouvernement pour lutter contre les changements climatiques

par Mamy Sow - juin 3, 2021

Le Fonds vert

Le 20 octobre 2020, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l’électrification.

Le 1er novembre 2020 la loi est entrée en vigueur. Cette loi a notamment pour effet de remplacer le Fonds vert par le Fonds d’électrification et des changements climatiques (FECC), un fonds dorénavant réservé exclusivement au financement de mesures de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES), d’adaptation aux impacts des changements climatiques et d’électrification de l’économie (Gouvernement du Québec, 2021).                                                                                   

Fait intéressant : C’est le Fonds vert qui a permis l’existence de la compagne Sors de ta bulle, de 2016 à 2019.

Miser sur l’énergie propre du Québec

Le gouvernement souhaite faire de la lutte contre les changements climatiques une opportunité pour stimuler notre économie. Pour le faire il monte « le Plan pour une économie verte en 2030 ». L’électrification des transports, des bâtiments et des activités industrielles serait notre voie vers une économie propre et verte. Tout cela dans le but de remplacer progressivement les énergies fossiles actuellement consommées par de nouvelles sources d’énergies recouvrables. En effet, l’hydroélectricité et d’autres sources d’énergie tel que la bioénergie, l’hydrogène vert et le gaz naturel renouvelable seront sollicités dans ce plan, car ils viendront diversifier la liste d’énergies utilisées au Québec.

Je pense que c’est en innovant avec ce genre de projet que nous garantissons un futur plus vert pour le Québec.

Fait intéressant : La production québécoise d’électricité est parmi les plus sobres en carbone dans le monde. Elle provient à plus de 99,8 % de sources renouvelables, majoritairement de l’hydroélectricité.

Réseau des aires protégées

Le gouvernement a créé des aires protégées en milieu terrestre et aquatique. Ces dernières permettent au gouvernement de veiller à sauvegarder des échantillons représentatifs de la biodiversité et des paysages du Québec, et à préserver des habitats vulnérables ou exceptionnels.

Le réseau des aires protégées contribue également à réduire les pressions causées par les activités humaines que certaines populations peuvent subir et à faire en sorte qu’elles puissent mieux tolérer les changements climatiques (MELCC, 2021b).

Réduire nos émissions de GES

Pour pouvoir réduire les GES au Québec, le gouvernement a comme initiative de réduire à la source le besoin en énergie avec l’aménagement du territoire et de projets bien conçus, utiliser l’ensemble des formes d’énergie de façon plus efficace et favoriser l’utilisation des énergies les moins émettrices de GES.

Fait intéressant :  Les émetteurs de GES doivent se procurer un droit d’émission pour chaque tonne de GES qu’ils émettent dans l’atmosphère et les remettre au gouvernement à la fin de chaque période de conformité, d’une durée de trois ans (MELCC, 2021a).

Pourquoi se soucier des changements climatiques

Le gouvernement est conscient qu’afin de minimiser les vulnérabilités et d’accroître la résilience de la société québécoise, l’adaptation aux changements climatiques doit être prise en compte dans l’aménagement du territoire et dans la gestion des risques. De part ces constats, il investira en vue d’encourager le milieu municipal et les différents intervenants de sécurité civile à prendre en compte les changements climatiques dans leurs activités.

Le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques indique que :

« Des interventions structurelles comme la protection des résidences ou le déplacement d’infrastructures et de bâtiments pourront également être soutenues lorsque les risques de catastrophes liées aux changements climatiques menaceront la sécurité des citoyens et l’intégrité de ces bâtiments et infrastructures. » (Gouvernement du Québec, 2012)

J’espère que mon texte vous a permis de prendre connaissance de toutes ces belles initiatives mises sur place par notre gouvernement pour lutter contre les changements climatiques.

Mamy Diouma Sow

Jeune ministre de l’environnement


Sources : Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (gouv.qc.ca)

Gouvernement du Québec. (2012). Plan 2013-2020 sur les changements climatiques. Disponible à : https://www.environnement.gouv.qc.ca/changements/plan_action/pacc2020.pdf

Gouvernement du Québec. (2021). Plan pour une économie verte 2030. Disponible à : https://www.quebec.ca/gouv/politiques-orientations/plan-economie-verte/

Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). (2021a). Le marché du carbone, un outil pour la croissance économique. Disponible à :  https://www.environnement.gouv.qc.ca/changementsclimatiques/marche-carbone.asp

Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). (2021b). Registre des aires protégées. Disponible à :  https://www.environnement.gouv.qc.ca/BIODIVERSITE/aires_protegees/registre/index.htm

Surconsommation et surproduction

par Matisse Gauthier Bossé - mai 27, 2021

La « surconsommation », on entend ce mot partout de nos jours, mais sait-on vraiment ce qu’elle représente ? Ce concept, malheureusement devenu normalité dans les pays industrialisés, signifie une exagération ou une trop grande utilisation d’un bien ou d’un service. On consomme au-delà de nos besoins. Par exemple, les nouvelles générations de téléphones mobiles deviennent de plus en plus puissantes et les nouvelles mises à jour requièrent des appareils plus performants. Il faut donc toujours acheter les nouvelles versions et se maintenir à la fine pointe de la technologie, autrement nos cellulaires et tablettes électroniques ne sont plus performants et deviennent désuets. Pourtant, toutes les composantes sont encore en état de marche! Les systèmes internes fonctionnent parfaitement, mais nous nous sentons obligés de nous acheter un nouveau téléphone cellulaire puisque les compagnies nous incitent à le faire. De plus, les géants comme Apple, Google, Samsung savent rendre leurs appareils si attirants qu’ils nous poussent à acheter leurs produits de plus en plus chers sans que nous nous posions une question simple : En ai-je vraiment besoin ? À titre démonstratif, la compagnie Samsung a vendu un total de 146 millions de téléphones mobiles en 2018, ce qui représente seulement 23.75% de la totalité des téléphones cellulaires vendus cette année-là, soit 614 millions d’appareils !

Qui n’a jamais ressenti la satisfaction, ce petit plaisir, en achetant un article sur un coup de tête ou que l’on convoite depuis un certain moment ? Un bonheur momentané, procuré par un article de mode ou technologique. Ce même bonheur qui s’amenuisera parfois rapidement, et que l’on recherchera et que l’on voudra certainement reproduire.

Cette surconsommation nous amène à un autre point : « la surproduction ». Cette dernière peut sembler être un concept complexe et pourtant sa définition est très simple : on parle de surproduction quand une entreprise produit plus que la demande des consommateurs. Il n’y aurait aucun problème à toute cette chaine de production-consommation si la surproduction n’entrainait pas une quantité astronomique de déchets matériels et de polluants atmosphériques. Par exemple, entre 2000 et 2014 seulement, la production de vêtements a doublé dans le monde en raison de l’apparition du « Fast Fashion », cette mode de type éphémère, soutenue par les marques de vêtements bas prix comme H&M, caractérisée par un changement très régulier des vêtements en vente et des tendances. Ainsi, un certain chandail ou style peut devenir très à la mode durant plusieurs mois. Pendant ce lapse de temps, les distributeurs en feront produire une grande quantité, afin de profiter de toutes les ventes possibles et ainsi augmenter leur profitabilité. Puis, soudainement, la compagnie présente un nouveau style, une nouvelle mode, puis on recommence le même scénario avec d’autres modèles. Le problème : que faire de tous ces vêtements maintenant considérés démodés ? Les industries vont en garder un certain stock pour les quelques personnes qui continueront d’en acheter. La plus grande partie du textile se retrouvera toutefois dans des décharges ou des feux de joies. Selon un rapport de la Fondation Ellen MacArthur, 70% des vêtements seraient brulés ou enfouis alors que seulement 1% serait recyclé.

La surproduction existe malheureusement dans le domaine alimentaire également. 75 % de toute la production alimentaire mondiale vient uniquement de 5 espèces animales (porc, bœuf, poulet, etc.) et de 12 plantes. Toute cette production de masse nécessite le développement d’immenses zones de production, créée en défrichant de grands territoires forestiers au détriment de la flore et de la faune présentent sur ces territoires. De plus, 33% des cours d’eau sont pollués, la plupart des forêts tropicales disparaissent et de plus en plus d’animaux sont en voie d’extinction car des ressources naturelles sont sans cesse détruites et récupérer pour la production de biens.

Cette surproduction alimentaire sert en partie à combler les besoins des consommateurs qui, eux-mêmes, surconsomment. Et, derrière ce dérisoire cercle de consommation, se cache le gaspillage alimentaire. RECYC-QUÉBEC définit ce dernier comme étant toute nourriture, destinée à la consommation humaine, qui est perdue ou jetée tout au long de la chaine alimentaire, que ce soit au champ, dans le transport, lors de leur transformation, à l’épicerie, dans les restaurants et hôtels ou encore à la maison.

Au Canada, les principaux aliments touchés par le gaspillage alimentaire sont les légumes, les fruits, les restes de table, le pain et les produits de boulangerie, suivis des produits laitiers et des œufs qui sont perdus ou gaspillés. C’est donc 58 % de la nourriture qui est jetée tout au long de la chaîne alimentaire, du champ jusqu’à notre assiette, pour un total de 35,5 millions de tonnes. Cependant, on évalue à 11,2 millions de tonnes la quantité de résidus qui auraient dû être mangés ou donnés plutôt que jetés. Cela représente suffisamment de nourriture pour nourrir tous les canadiens pendant près de 5 mois.

En plus d’occasionner une utilisation inadéquate de nos ressources, l’enfouissement ou l’incinération de ces aliments génère des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques. Selon RECYC-QUÉBEC, si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3e plus gros producteur de gaz à effet de serre après la Chine et les États-Unis.

Mais que peut-on faire personnellement pour réduire notre surconsommation ? Voici quelques petits trucs faciles à appliquer lorsque vous voulez faire des achats :

  • Questionnez votre utilisation de l’article que vous désirez acheter. Sera-t-il utilisé fréquemment ? Si vous répondez non, peut-être pouvez-vous considérer l’emprunter ou vous débrouiller sans lui.
  • Posez-vous des questions, par exemple, « Qui a fait ce vêtement? », « Combien de temps vais-je l’utiliser? », « Comment va-t-il terminer sa vie? »
  • Faites-vous une liste d’achat et respectez-la afin d’éviter les achats impulsifs.
  • Demandez-vous toujours si vous avez vraiment besoin de cet objet. Si vous avez un doute, prenez le temps de reconsidérer votre achat.
  • Faites le tri de vos choses et donnez-les à des organismes ou à des amis.  Donner une deuxième vie à ces biens, réduira ainsi la surconsommation.

Ces quelques trucs vont vous faire économiser sur vos achats, mais il en existe aussi pour réduire votre consommation de ressources, comme :

  • Prendre des douches moins longues.
  • Garder une température plus fraîche dans votre maison. En diminuant votre chauffage d’un degré Celsius seulement, vous pourriez économiser 5 à 7% des coûts liés au chauffage. Faites le calcul!
  • Favoriser les ampoules LED. Saviez-vous que les ampoules LED permettent des économies d’énergie de 70 à 90 % par rapport aux produits à incandescence et durent 15 fois plus longtemps!
  • Planifiez vos repas et validez ce que contient votre réfrigérateur et votre garde-manger afin d’éviter le gaspillage alimentaire.
  • Réduisez votre consommation de viande et privilégiez les protéines végétales. Elles coutent moins chères et sont moins néfastes sur l’environnement.

C’est donc avec ces solutions, bonnes pour l’environnement et votre portefeuille, que je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire.

« Un temps puissant traverse nos âmes » : journal d’un garçon inuit

par Yaroslav Davletshin - mai 20, 2021

ᑎᕆᓪᓗᓕᐅᑎ 3 (3 avril)

J’étais assis à mon bureau le soir, quand, tout d’un coup, j’ai vu des rayons de lumière entrer par la fenêtre. Immédiatement, je suis sorti de la maison. Le ciel était rempli d’un mélange de jade, magenta et turquoise, comme si l’on avait renversé de la peinture sur une toile. C’était une aurore boréale, la plus belle que je n’avais jamais vue. « Quel beau monde Tuluaq[1] a créé ! » ai-je pensé! La bonté majestueuse du paysage me remplissait d’admiration.

ᓄᕐᕋᓕᐅᑎ 5 (5 mai) 

Aujourd’hui, je suis allé avec mon père dans le vide sanitaire pour inspecter les pieux[2], après avoir découvert différents dommages à notre maison la semaine dernière. En effet, on avait remarqué qu’il y avait une fissure sur le plafond du salon et que le plancher du garde-manger était gondolé. L’inspection des pieux a révélé que ceux-ci ne se tenaient plus droit, perpendiculairement au sol. « C’est l’aujuittuq[3] qui fond », a soupiré mon père. « Les pieux deviennent donc instables. »

ᓄᕐᕋᓕᐅᑎ 25 (25 mai)

Aujourd’hui, on est allé dans la toundra, comme on le fait à chaque été. On s’y est promené pendant plusieurs heures. J’adore la toundra : ses lacs, ses marais, ses mousses et ses lichens verts. Pour moi, la vie sans la toundra est inimaginable! Malheureusement, mon environnement subit de grands changements. Mon père m’a montré un lac qui brunit. « C’est la fonte de l’aujuittuq, a-t-il dit. Il y a des années, quand je m’assoyais au bord du lac, je voyais mon reflet, comme si le lac était un miroir. Maintenant, ce n’est qu’un marécage avec des eaux lugubres. ».

ᒪᓐᓂᓕᐅᑎ 13 (13 juin) 

Aujourd’hui, la journée a commencé comme à l’habitude. J’allais à l’école quand, soudain, j’ai vu nos voisins, Panuk et Kallik, courir à la hâte vers la baie, armés de fusils.

­— Attention, un nanoq[4] est dans le village, m’ont-ils dit. Soit prudent !

Mon cœur a commencé à battre très fort. Ces géants très dangereux à fourrure blanche viennent jusque dans nos villages, quand ils ont faim. On les tue et puis on se partage la viande.

— Mme Alonak, pourquoi tous ces changements se produisent-ils autour de nous? ai-je demandé à ma professeure de science après notre cours d’après-midi. L’aujuittuq fond, les nanoqs s’approchent de plus en plus près de nos villages. Pourquoi est-ce que tous ces changements se produisent-ils et perturbent notre mode de vie traditionnel ?

— C’est le climat qui change, m’a-t-elle expliqué. Les températures montent, le temps change et notre environnement aussi.

« Pourquoi le climat changerait-il maintenant ? me suis-je demandé, pendant que je retournais à la maison. Nous vivons notre mode de vie depuis des centaines d’années, pêchant, chassant, cueillant des baies. Pourquoi tous ces changements, se passent-ils aujourd’hui ? »

ᑐᕓᔭᕉᑦ 5 (5 juillet)

Aujourd’hui, j’ai visité ma grand-mère dans sa petite maison au bout du village. On a mangé un dîner rassasiant ensemble et je suis resté avec elle pendant plusieurs heures. On a bavardé à propos de l’école et de mes voyages avec mon père dans la toundra, puis elle m’a dit :

— Peut-être ne l’as-tu pas remarqué, mais notre environnement change de plus en plus. Je me souviens que, quand j’étais petite, il faisait davantage froid l’hiver, il neigeait plus qu’aujourd’hui, les jours de pluie mornes étaient plus rares. Maintenant, tout est différent. 

Elle a expliqué que le temps est une punition de Sila, un dieu inuit, face à l’insouciance de l’humain.

ᐊᐅᔭᓕᕉᑎ 7 (7 août)

Je regardais les eaux turbulentes de la baie d’Hudson, lorsque j’ai entendu un cri. C’était comme le cri incessant d’un naujaq[5]. Il venait de loin, mais il était parfaitement clair. J’ai regardé derrière moi. À l’horizon, j’ai vu une silhouette pâle qui courait vers moi, en désespoir. C’était mon père.

Ce jour-là, une tempête avait traversé notre village. Comme les pieds d’un géant écrasant tout sur son passage, elle a détruit les canots et les cabines de plusieurs gens du village, dont de mon père. La tradition orale inuite attribue les vents à Narssuk, un dieu inuit, qui punit ainsi les humains. Mais nous, qui vivons en harmonie avec la nature, qu’a-t-on fait pour mériter cette punition ?

ᐊᐅᔭᓕᕉᑎ 18 (18 août)

Ces derniers temps, je réfléchis à tous les changements dans notre environnement arctique dont j’ai été témoin ces derniers mois. Je ne comprends pas pourquoi, tout d’un coup, notre mode de vie est bouleversé ainsi. Je crois qu’on n’est pas responsables pour ce qui se passe. Pourtant, ce sont nous qui devrons vivre avec les conséquences. Toutefois, il ne faut pas baisser les bras. Comme dit le poème de la poétesse orale inuite, Uvavnuk, « Un temps puissant traverse nos âmes ». Ces changements à notre environnement perturbent notre mode de vie traditionnel, mais il faut les traiter comme tout autre obstacle dans la vie : comme une occasion de se prouver qu’on peut les surmonter. Et ce n’est qu’à travers ces défis que nous, en tant qu’humains, pouvons grandir spirituellement.


[1] Le corbeau qui, selon la mythologie des Inuits, est le créateur de la nature et des êtres vivants.

[2] Les tuyaux servant de support pour les maisons des Inuits.

[3] Pergélisol.

[4] Ours polaire.

[5] Mouette.

Moi et Chomedey

par Danny Al-Mashhoor - mai 13, 2021

Que tu sois une personne qui a l’environnement à cœur ou pas, dans notre contexte actuel, tu as fort probablement entendu les mots: « CHANGEMENTS CLIMATIQUES ». Tu as sûrement compris que quelque chose ne tourne pas rond dans notre écosystème. Des jeunes ayant le même âge que toi et moi ont fait couler beaucoup d’encre de par leur activisme. Greta Thunberg n’y fait exception ! Un véritable éveil en matière de conscience environnementale se produit. Le 27 septembre 2019 était non seulement une date historique qui a accueilli la plus grande manifestation de l’histoire du Québec, cette journée marque un vent frais et jeune soufflant à la vitesse grand V pour réclamer des actions concrètes.

L’activisme fort, marqué à l’échelle internationale et régionale, m’amène à me questionner sur les actions environnementales qui pourrait être appliquées dans la localité de chaque citoyen pour assurer la protection de l’environnement.

À plus petite échelle, soit au niveau de ton quartier, sais-tu quelles sont les initiatives des organismes de ta communauté pour lutter contre les changements climatiques ? Est-ce que tu t’es déjà posé cette question ? Aimerais-tu t’impliquer ?

Personnellement, lorsque la situation pandémique s’améliorera, je souhaiterais m’impliquer dans la lutte climatique en m’ouvrant aux possibilités qu’offre mon nouveau quartier.

Dans ce texte, il sera question de te faire découvrir les organismes qui y œuvrent, l’impact que leurs actions pourraient susciter ainsi que les enjeux environnementaux de mon quartier.

Mon quartier se nomme Chomedey. Cela fait à peine un mois que j’y vis avec ma famille. Il se situe sur l’île de Laval, autrement connu sous le nom de l’île Jésus. Je me suis toujours demandé d’où venait ce nom, mais bon ce n’est pas le sujet de ce texte. Du retour au sujet principal, les mesures et le diagnostic mentionnés ci-dessous s’appliquent sur juste une partie de mon quartier. Ce territoire se nomme la Revitalisation urbaine intégrée (RUI) de Chomedey.

Je trouve que la mention de ce détail est très importante pour que tu ne te perds pas dans mes mots. La RUI Chomedey utilise une approche très créative et originale, selon moi, qui se nomme l’urbanisme participatif. Cette vision met les résidents du quartier, dont mes parents et moi, au centre des démarches. Ces dernières ont pour but d’aménager le quartier d’une manière à développer le plus possible son potentiel vert et ainsi, miser sur la santé des autres résidents dont la mienne.

Un organisme qui se nomme Réseau Quartiers verts (RQV) s’est associé à d’autres entités dont la Ville de Laval et la RUI de Chomedey. Leur but est de faire un diagnostic du quartier, d’apporter des recommandations pour transformer son environnement bâti et, au final, favoriser les transports actifs, par exemple, la marche et le vélo dans les espaces publics et l’engagement citoyen.

Pour ce faire, Ils ont écrit et publié un document qui s’intitule : « Aménagements en faveur des déplacements actifs dans Chomedey Diagnostic et recommandations » où ils ont relevé une multitude d’enjeux sur le territoire couvert par la RUI Chomedey. De plus, ils ont apporté des recommandations. Je trouve que cela apporte un côté optimiste au document.

Je vais te faire part des enjeux qui ont le plus frappés mon attention, moi étant résident de ce quartier.

 La présence non-négligeable des zones très minéralisées et l’effet de frontière créé par les grandes artères comme le boulevard Chomedey, le boulevard Curé-Labelle et le boulevard Notre-Dame sont parmi les problématiques qui causent le plus de soucis.

Les intersections des grandes artères sont les lieux de rencontre de plusieurs usagers de la route. On y trouve des automobilistes, des cyclistes et des piétons. Compte tenu de l’achalandage important, le risque de collision entre les automobilistes, les cyclistes et les piétons augmente. Cela peut causer de sérieux dommages mortels surtout pour les piétons et les cyclistes. Des aménagements sécuritaires pour la traversée des piétons et des cyclistes peuvent contribuer énormément à la diminution de l’effet de frontière. Que peuvent représenter les grandes artères pour les déplacements actifs ? Se doter de feux pour piétons à décompte numérique accordant le temps nécessaire aux personnes de se déplacer tranquillement pourrait favoriser les déplacements actifs dans mon quartier.

J’espère du fond de mon cœur que mes mots vont te donner envie d’aller t’informer et de t’impliquer. Tu pourrais, par exemple, faire des recherches sur les regroupements collectifs de ton quartier qui travaillent sur les enjeux climatiques.

Un message d’intérêt commun par Danny Al-Mashhoor, jeune ministre de l’environnement et membre du Conseil national des jeunes ministres de l’environnement

Référence bibliographique

Aménagements en faveur des déplacements actifs dans Chomedey Diagnostic et recommandations, Centre d’écologie urbaine de Montréal, 2016

Quand influence rejoint changement

par Émilie Corneau - mai 6, 2021

(Texte sur une personnalité inspirante du milieu de l’environnement)

Quand on parle d’une problématique comme les changements climatiques où le sujet évolue tous les jours et que la situation devient de plus en plus critique, sensibiliser la population de tous âges peut s’avérer une lourde tâche. Dans notre cas, cela nous demande d’inciter la population à changer ses habitudes de vie qu’elle a depuis des années et qu’elle peut considérer comme essentielles en raison de notre mode de vie moderne. C’est pour cette raison que le sujet de l’environnement ne fait pas l’unanimité à l’heure actuelle, ou du moins que ce n’est pas tout le monde qui est prêt à changer son mode de vie pour contribuer à sa sauvegarde. C’est pour cette raison que notre monde a besoin de personnalités inspirantes et dévouées, qui sont prêtes à inciter le changement dans leur communauté, avec comme seul objectif de nous permettre de vivre dans un monde meilleur. C’est pourquoi j’ai décidé de vous parler d’une jeune femme inspirante qui s’est donné comme objectif de faire connaître son nom, son image et sa mission et d’utiliser son influence afin de sensibiliser la population à sa cause, soit les changements climatiques. Je parle bien évidement de l’illustre Greta Thunberg.

Pour débuter, il faut savoir que Greta a dû accomplir beaucoup afin d’atteindre le statut aussi reconnu qu’elle possède aujourd’hui: avant de devenir le visage de la lutte contre les changements climatiques, Greta a commencé par influencer son milieu et sa famille proche par ses actions, soit en devenant végane, en refusant de prendre l’avion et en évitant les achats non essentiels. C’est ainsi qu’elle a réalisé à quel point ses propres actions et convictions pouvaient inciter les autres à faire leur part et que chaque petit changement pouvait mener à quelque chose de plus grand. C’est par la suite qu’elle s’est bâtie une communauté, basée sur la sauvegarde des ressources naturelles et a entrepris les démarches auxquelles nous l’associons plus de nos jours: son TED talk, sa traversée en bateau ou son discours à l’ONU par exemple. Pour résumer, Greta a utilisé ses actions, à petite comme à grande échelle, pour exprimer son désaccord avec notre mode de vie contemporain basé sur la consommation et dite d’abondance, et elle porte sa mission à bout, peu importe l’opinion que chacun peut avoir d’elle.

Pour conclure ce texte, je tiens à souligner à quel point le parcours de cette jeune femme est incroyable: elle a su surmonter plusieurs défis et critiques dans le but de porter son message. Elle a su créer, de A à Z, une communauté à l’échelle mondiale qui supporte sa cause et se bat à ses côtés. Elle continue d’inspirer le changement chez de nouvelles personnes chaque jour. Elle a su transformer ses valeurs et ses petits changements du quotidien en un massif mouvement pour l’écologie. Voilà ce que je pense que nous devrions nous rappeler d’elle: que tout commence par des petits changements, qui serviront à inspirer ceux qui veulent rejoindre notre cause!

Marie Cousineau : l’impliquée qui veut en faire plus

par Marie Cousineau - février 20, 2021

Adepte de plein air et de natation, la jeune Montréalaise Marie Cousineau a l’environnement à cœur.

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Delphine Morasse : la multi-intéressée

par Delphine Morasse - février 20, 2021

Curieuse et engagée, Delphine Morasse s’intéresse autant aux arts qu’à l’environnement.

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William Gagné : le conscientisé

par William Gagné - février 20, 2021

Amateur d’art et de sciences, William Gagné croit que chacun peut faire sa part pour lutter contre les changements climatiques, lui y compris.

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Mégane Mongeon : la génératrice d’idées

par Mégane Mongeon - février 20, 2021

Interpellée par la lutte aux changements climatiques, Mégane Mongeon est aussi une passionnée d’écriture.

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Isaac Brosseau Kharyati : le curieux de nature

par Isaac Brosseau Kharyati - février 20, 2021

Fervent défenseur du transport actif, le jeune journaliste Isaac Brosseau Kharyati est toujours partant pour en apprendre plus sur les changements climatiques.

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Fabien Parent : le releveur de défis

par Fabien Parent - février 20, 2021

Impliqué au sein de la radio et du journal de son école, Fabien Parent compte bien faire du journalisme son métier.

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Marianne Rouleau : l’altruiste motivée

par Marianne Rouleau - février 20, 2021

Que ce soit au journal étudiant, au sein de l’équipe de basketball ou au café solidaire de son école, Marianne Rouleau aime apporter sa contribution.

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Anne-Charlie Roy : la trieuse acharnée

par Anne-Charlie Roy - février 2, 2021

Amoureuse de la nature et des animaux, Anne-Charlie Roy rêve d’un travail où elle pourra faire sa part pour l’environnement chaque jour.

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Manuel Sauvé Chevalier : l’enthousiaste multitâches

par Manuel Sauvé Chevalier - février 2, 2021

Ultra-motivé, Manuel Sauvé Chevalier s’implique sur tous les fronts, y compris en environnement.

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Les Fripes EEI

par Émilie Corneau - juin 2, 2020

Au début de l’année scolaire 2019-2020, le comité environnemental de mon école a décidé de recueillir des vêtements pour organiser une friperie temporaire, que nous avons appelé « Les Fripes EEI ». Ce projet consiste d’abord à sensibiliser les gens au phénomène de la fast fashion et à l’impact environnemental qu’a l’achat de chaque vêtement neuf. Nous avons eu un kiosque à l’école durant 2 jours, animé par le comité pour informer les élèves. Par la suite, nous avons vendu les vêtements reçus à bas prix. Tous les fonds que nous avons amassés seront utilisés pour une cause ou un projet environnemental.

Une oeuvre collective

par Laure Jolicoeur - mai 20, 2020

Un 5ème îlot de tri

par Megan Poulin - mai 7, 2020

Ce projet a été réalisé par le comité environnemental de mon école. Lors de l’une de nos rencontres, le conseil étudiant s’est joint à nous pour nous soumettre l’idée d’avoir un nouveau bac de tri pour la salle de dégagement, afin de donner l’accès à un tel bac à un plus grand nombre d’élèves. C’est dans cette salle que les élèves qui apportent leurs repas de la maison, mangent. Le comité des aVERTis s’est alors mis à l’œuvre. L’îlot de tri contient les déchets, le recyclage et le compost. Nous avons réutilisé un mélange de vieilles peintures en plus de réutiliser des matériaux pour les pentures, les roues et les poignées. Après avoir fabriqué et peint nous-mêmes le nouveau bac de tri, nous avons fait une tournée de toutes les classes de secondaire 1 à 5. Cette tournée avait pour but de rappeler aux élèves et au personnel comment bien trier leurs déchets. La seule étape qui reste à faire, maintenant, est de décorer notre bac.

Regroupement Non-GNL de la Coalition Fjord

par Matisse Gauthier Bossé - mai 6, 2020

J’ai participé au regroupement Non-GNL de la Coalition Fjord, un regroupement d’envergure visant à éviter le développement d’un projet pétrolier. Ce dernier proposait la construction d’un pipeline gazier de 750 km et d’une usine de liquéfaction de gaz, ainsi que d’un terminal d’exportation par navire super-méthaniers qui auraient menacé tout espoir de vie sous toutes ses formes le long de son tracé. Ce projet aurait aussi accentué la crise climatique. Lors du SJCC19, j’ai convaincu Dominic Champagne de nous rejoindre à la manifestation qui a eu lieu à Tadoussac, le 15 juin 2019.  Entouré de politiciens, de biologistes et de personnalités publiques, j’ai été invité à faire un discours afin de représenter la jeunesse. À ce moment, j’ai compris l’ampleur de l’impact et l’influence positive que je pouvais avoir dans mon milieu.

Transition énergétique

par Yaroslav Davletshin - mai 4, 2020

J’aimerais réaliser un projet pour faire une transition énergétique vers l’énergie solaire dans des écoles au Québec, surtout à Montréal. L’énergie de l’eau est une énergie durable et est beaucoup mieux que le pétrole. Toutefois, l’énergie solaire pollue encore moins, car elle ne nécessite pas la construction de barrages qui entraînent des problèmes dans les écosystèmes, comme avec l’énergie hydroélectrique. 

L’idée de ce projet, donc, c’est de diminuer la dépendance des écoles à l’énergie hydroélectrique et de réaliser une transition vers l’énergie solaire. Même si une certaine partie de l’énergie des écoles continuerait d’être produite à partir de l’hydroélectricité, ce serait préférable que de produire toute l’énergie de cette façon. Pour réaliser ce projet, il faut installer des panneaux solaires dans les écoles.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’énergie solaire au Québec, surtout à Montréal, est possible. Par ailleurs, elle est possible même en Alaska! Donc, réaliser un tel projet dans quelques écoles à Montréal n’est pas un problème. 

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